C'est donc depuis ma base perchée sur le plateau d'Odzun que j'ai découvert les deux grands monastères voisins, et bien sur il a fallu descendre, monter, redescendre, remonter, redescendre avant de remonter "at home"! les distances sont courtes mais rallongées par les lacets et l'étroitesse des routes.

C'est le premier des deux, qui m'a causé le plus de fil à retordre, et je gage que j'ai du manquer la route "officielle" car me voici sur une place de hameau, avec au dessus de moi dans la forêt, les tourelles de Sanahin qui émergent. La route s'est arretée. Je suis entourée de fermettes et deux chemins de terre s'offrent à moi!

Pas question d'y engager ma voiture, je la laisse sur place et je monte à pied, en compagnie d'une aimable fermière qui me confirme que je suis sur le bon chemin! Ironie du sort, on croise toute une équipe de la voirie occupée à étaler du bitume sur le chemin, ce ne sera pas du luxe!

Dès la première seconde où j'ai vu ce monastère, et alors qu'il m'en restait trois à découvrir, j'ai su que celui la serait mon préféré : déjà un cadre bucolique, silencieux, et cette première salle sans porte, avec ses arcades sombres soutenues par une armée de piliers massifs, qui répondent ainsi au tronc des arbre, le minéral contre le végétal, une salle pavée de tombeaux mais empreinte d'un tel bonheur ...

Le site est un dédale de cours intérieures, d'églises principales et secondaires, précédées d'un "jamatoun", qui est une sorte de narthex, souvent plus grand que l'église elle meme! Je suppose que les assistants y étaint cantonnés et que les mystères religieux se passaient dans l'église.

On trouve aussi la bibliothèque où oeuvraient les moines copistes dès le haut Moyen Age, et des bribes de cloitres, non pas fermés comme les nôtres, mais plutot des sortes de passages. En parcourant ces lieux étranges en compagnie de rares visiteurs, j'ai un peu l'impression d'etre dans un jeu vidéo, mais oui!

Cette dernière image est rare, car ici les représentations figuratives et surtout humaines sont exceptionnelles : on peut apercevoir de temps en temps un oiseau, un arbre, presque jamais de visage humain. Les d écorations les plus courantes sont la croix et l'écriture.

C'est ce charmant phacochère qui m'a salué au moment du départ!

Maintenant c'est au tour de Haghat, un peu plus loin sur la route d'Idjevian, celui ci est classé au patrimoine mondial de l'Unesco donc bénéficie d'une route bien meilleure, 5 km à travers les sapins, et aux abords d'un village d'apparence prospère, voici le monastère et ses nombreux bâtiments, organisés autour de l'église St Signe (991). En dépit de l'obscurité ambiante, on peut y voir, dans le choeur, des vestiges de fresques représentant diverses scènes du Nouveau Testament.

Là encore des passages étroits entre les édifices variés : "gavi", salle du chapitre, scriptorium, minuscules chapelles votives, et un peu à l'écart un double tombeau magnifique, celui d'un noble du lieu et dee son épouse.

L'endroit que j'ai préféré, un sorte de couloir jonché de khatchkars de toutes tailles, s'ouvrant en ogive basse sur les montagnes environnantes.

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Notons, sur ce chapiteau par exemple, que l 'ornementation en est uniquement géométrique, contrairement à nos chapiteaux romans qui datent de la meme époque.

Au retour, petite haltes dans la ville d'Alaverdi, aux relents industriels soviétisants

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Et au dernier virage avant le retour à mon village ..

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Arménie : Sanahin, Hagbat

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