Saint Antoine, gourmandises et Vasco de Gama

 Pour me remettre de mon escapade calorifère (et calorifique) de Sesimbra, hier je suis restée en ville.

Le matin, petite balade à pied en direction de l’Alfama tout proche de mon quartier de Graça, avec l’avantage que ça descend jusqu’à Baixa, en traversant les plus jolis coins de Lisbonne, via des escaliers décorés, des placettes ombragées, et qu’en un rien de temps j’arrive au mirador le plus connu, celui de Santa Luiza, tout près de la cathédrale.

Depuis la pergola où s’enroulent des arbustes fleuris, on a la vue sur le reste du quartier et le Tage, celle dont on illustre si souvent les articles sur Lisbonne. En contrebas, d’énormes ferries attendent le départ donné par la corne de brume, un artiste des rues gratte doucement sa guitare, les trams 28 montent et descendent sans fin, tout jaunes et à grand bruit.

Je fais mes dévotions à Saint Antoine, dont la chapelle votive est un peu plus bas, sur les lieux même de sa naissance : il est dit « St Antoine de Padoue », mais il est né à <Lisbonne, et la crypte de la chapelle serait ce qu’il reste de sa maison natale. Ce moine itinérant a ensuite traversé une partie de l’Europe, avant de se fixer à Padoue. On le représente tout le temps portant l’enfant Jésus dans ses bras, il faudrait que je me documente la dessus.

Mais ce que j’en sais, c’est qu’il aide à retrouver ce qu’on a perdu, ses clés, son chien, son amour .. et lui adresser une petite prière ça ne mange pas de pain !

Ensuite je descends jusqu’à la ville basse (Baixa) celle qui a été totalement détruite par le tremblement de terre et le « tsulami » subséquent de 1755. Et reconstruite au cordeau par le Marquis de Pombal.

Je m’amuse des minuscules boutiques de mercerie qui se succèdent dans la rue de la Conceiçao, souvenirs vivants des années cinquante, avec leurs vitrines kitchissimes et très colorées .. c’est incroyable comme le petit commerce perdure ici même dans le centre ville, chose impensable chez nous ! Je vous mets au défi de trouver un magasin de tissus, une chapellerie, une quincaillerie, ou même une boulangerie au centre de Lyon ou de Paris ! Idem à Berlin et New York (je parle de l’hypercentre).

Justement voici ma « pasteleria » préférée, la « Casa Chinese », qui n’a rien de chinois pourtant, à par ses thés (cha) peut être ?

On peut y prendre un café ou un soda au comptoir, avec une petite salade, ou une patisserie, une peu comme à Venise.

Je craque après avoir longtemps hésité, pour un « brisach » sorte de millefeuille glacée dessus, et un « bolo coco », genre pasteis, mais fourré de flan à la noix de coco, compact et régressif.

J’emporte la jolie boite en carton rétro sur la place du Rossio toute proche, et j’entame mes emplettes, juste pour la photo, je finirai à la casa ..

Il fait maintenant chaud, après une  pause près de la fontaine, je prend le tram 28 pour rentrer, car toute cette pente, elle est maintenant dans le mauvais sens !

Je passerai l’après midi à Vasco de Gama, le centre commercial magnifique en bordure du Parc des Nations,  qu’on ne présente plus, et je me balade sur les planches de la promenade, l’air sent la mer et les poissons, au loin, se déroule le serpent sans fin du pont vasco de Gama.

Et je reprend la quête de mon sac rouge, mais la encore j’échoue dans ma recherche ! soit ce n’est pas le bon rouge, soit les brides sont peu pratiques, et même les plus chers ne sont pas possibles, ce n’est pas ce que je veux !

J’achète la première cartouche de cigarettes – j’ai des commandes -  ici c’est 32 à 38 euros la cartouche, et cela a très peu augmenté depuis trois ans, pourvu que ça dure !

 Sai

Comments

[maud12]

Ce soir, je me contenterai de regarder Echappées belles qui se passera à Lisboa!