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Les voyages d'Ouralie
15 septembre 2013

Les fables de Lafontaine en azulejos, et un jardin secretl

Retour en ville pour cette journée de samedi, mais avec deux nouveautés : la visite du monastère St Vincente de Fora (concurrent patron de la ville avec St Antoine !) et la quête du Jardim Torrel, réputé difficile à trouver mais être l’un des plus jolis jardin-mirador de Lisbonne.

Pour St Vincent, facile, j’habite à deux pas, et je passe devant la Feria da Ladra ayant traversé le parc Santa Clara, très ombragé et faisant mirador également. Ecrasé par la coupole énorme, blanche, du « Pantéon Nacional ».

Le monastère, de style classique avec un zeste de baroque, a lui aussi de belles proportions, et ses fondations remontent au 12ème siècle.

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Dès l’entrée, on peut admirer la citerne originelle derrière une grille étroite : plusieurs arcs romans soutiennent cette excavation profonde, où se collectait les eaux de pluie, à usage du monastère.

Puis on se dirige vers les deux cloitres en enfilade, tous deux parés de panneaux d’azulejos représentant des scènes diplomatiques ou de bataille. Ici bien sur, point de nymphes ni de faunes !

Mais la curiosité principale du lieu, ce sont les trente huits panneaux d’azulejos sur le thème des Fables de la Fontaine, commandées par un prieur  du 18ème siècle, d’après les gravures françaises.

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Chacune mesure environ trois mètres sur deux, et ils sont détachés des murs, exposés en biais dans le déambulatoire de l’étage.

Les fables représentées ne sont pas parmi les plus connues, à part le Loup et la Cigogne, et le Chat, la Belette et le petit Lapin. Mais c’est d’autant plus intéressant, surtout que la fable est traduite en plusieurs langues, dont le français bien sur, sur un panneau voisin.

J’ai bien aimé la grâce évocatrice du dessin, alliée  à la simplicité des deux couleurs, contrastant avec la surcharge rococo du cadre : fleurs stylisées, figures féminines éplorées ou glorieuses ..

C’est en retournant chez moi pour la pause de la mi journée, que je tombe sur « Le sac rouge » que je cherche depuis si longtemps, à l’étalage d’un vendeur de la brocante ! Il est neuf, assez grand, de forme trapèze, sanglé d’une ceinture noire à boucle métallique, et surtout il a exactement le rouge que je voulais, un vrai rouge cerise, ni tirant sur l’orange, ni sur le bordeaux ! Je le négocie à trois euros et l’affaire est .. dans le sac !

 

Me voici maintenant à 16 h, le temps que la chaleur s’apaise, en quête du fameux jardim Torrel. On peut y accéder par en haut, ou par en bas. Comme je suis déjà en haut, c’est par la que je vais le chercher, par un itinéraire que je me  bricole à partir du mirador Senhora Da Monte, à base d’escaliers, de traverses, il faut contourner un hôpital, avant d’y parvenir enfin. A vol d’oiseau, ce n’est pas loin ..

Mais les escaliers n’ont pas de nom, ne sont pas où je les attends, et j’ai vite fait d’être perdue dans la « Mouraria » .. mais je finis par retrouver mon chemin, et allons bon, il faut regrimper une colline après en avoir descendue une autre, à Lisbonne c’est comme ça !

Derrière le grand hopital Sao José, enfin voici la rue Julio Andrade qui est censée mener à ce jardin, elle est bordée par de belles maisons patriciennes ombragées.  Et voici enfin les grilles du jardin ! c’est un lieu tranquille et retiré, connu des seuls habitants, pour la plupart en train de lire ou de deviser discrètement. Un groupe est installé sur une pelouse mais sans éclats de voix  lourdingues comme on pourrait le craindre quand les gens sont en meute, les portugais sont en général des gens très discrets et respectueux des autres ..

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La vue est superbe, au loin le Tage est bleu comme la mer, en bas la ville offre sa topographie de toits et de places de rues et d’avenues, ce jardin  est plein d’arbres centenaires, des platanes, des palmiers, et l’ombre y est généreuse.

Je resterai un grand moment, à lire également.

Puis c’est la redescente vers la ville basse, via le vieux quartier de Santa Ana, assez misérable il faut dire, et habité principalement par la population noire de Lisbonne (Cap verdiens pour la plupart). Mais la encore, discrétion, silence .. pas de mauvais regards et les seuls crachats proviennent de vieux aux poumons malades, bien sonores !

Enfin je suis rendue sur la place du Rossio, et à moi une petite bière dans le patio de la Casa d’Alentejo, où j’ai mes habitudes !

 

st Ana

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imperial

 

 

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