La Chartreuse de la Verne

20 octobre 2013

Isolée dans les collines boisées du Haut Var, la chartreuse de la Verne offre enfin à la vue ses bâtiments restaurés dans le respect des différentes époques où ils furent construits, depuis le 12ème siècle.

Malgré les incendies et les vicissitudes des invasions sarrazines, des guerres de religion et de la révolution, les styles roman et classiques sont aisément reconnaissables pendant la visite.

La Chartreuse fut fondée par les chartreux de St Benoit, qui durent fuir par la mer, en 1792. Le Monastère n'a été repris qu'en 1983, par les moniales de Bethléem, après la restauration des ruines, si longtemps abandonnées.

Y parvenir se mérite, depuis Bormes les Mimosas, on ne cesse de monter par une étroite route en lacets, à travers des collines infinies, parfois le croisement est difficile et il faut manoeuvrer.

Collobrières est le dernier village avant la Chartreuse, on y conditionne les délicieuses châtaignes locales. Encore une route en lacets, et il faut laisser la voiture sur un parking, à 500 mètres de la Chartreuse, que l'on rejoint à pied, à l'ombre des pins, des chênes liège et des châtaigniers.

La visite est libre mais aidée par un livret donné à l'accueil, dans l'ancienne porterie qui sert aussi de lieu d'exposition.

Toute la partie privée du monastère ne se visite pas, bien sur, mais on a laissé une "cellule témoin" pour se faire une idée de l'endroit où un moine passerait toute sa vie, seul, hormis les deux offices quotidiens en présence des frères.I
ll s'agit quand meme d' un agréable appartement privé, avec une chambre, un oratoire prolongé d'un promenoir, un jardin privé et un atelier, sans oublier les latrines !

Les parties communes comprennent une boulangerie, une huilerie, une grange, où devaient oeuvrer les convers.

La chapelle actuelle date du 17ème siècle, ainsi que le cloitre en serpentine, il y avait aussi une église plus grande, dont il ne reste que le mur nord.

Par les fenêttres, on apercoit le grand "cloitre de solitude", sur lequel donne les actuelles cellules des moniales.

J'ai eu la chance d'assister à un office chanté, et malgré l'interdiction j'ai pu photographier furtivement les moniales, chacune cachée des autres dans son alvéole.

A l'extérieur, admirons le panorama qui découvre la mer toute bleue au dela de Cogolin, la porte principale aujourd'hui condamnée, avec son porche classique en pierre serpentine, et surtout, profitons du calme tout spirituel du lieu ..